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Hyper présente dans notre quotidien et pourtant encore ultra taboue pour un grand nombre de personnes, la sexualité est pourtant intrinsèquement liée à un grand nombre de problématiques abordées en consultation.

Fin septembre, j’ai eu la joie de lancer mes Cercles de Femmes avec un groupe de femmes merveilleuses, avec lesquelles nous avons abordé les sujets qui nous tenaient à cœur.

A un moment, tout naturellement, le sujet de la sexualité s’est présenté à nous. La sexualité du couple, des femmes, des hommes, des ado. Et ce fut une vraie joie de pouvoir échanger sur ce sujet avec elle. Librement, sans tabou ni gêne.

Car s’il y a bien un sujet qu’il peut être délicat d’aborder en consultation, c’est celui de la sexualité.

Bien entendu, la difficulté de parler de sa sexualité ne sera pas la même pour toutes. Certaines femmes se font accompagner sur ce sujet bien précis et son donc prêtes à l’attaquer de front. A en parler frontalement, sans pudeur.

Mais pour d’autres, c’est plus délicat, on rentre au cœur de l’intime. Pour d’autres encore, c’est carrément tabou, voire indécent d’en parler.

Chaque femme à son histoire, porte l’héritage de sa famille, son orientation sexuelle, ses situations amoureuses et sociale, sa vision d’elle même et de son corps…

Autant de paramètres personnels qui peuvent venir perturber la sexualité…

Le poids des héritages

Hypnose Villefranche Belleville Mâcon
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On pourrait croire que les femmes n’ont jamais été aussi libres qu’aujourd’hui, et pourtant…

Chaque femme est l’héritière d’une histoire familiale, de codes culturels et sociétaux.

La façon dont on parle (ou pas !) de la sexualité, du corps des femmes dans la famille sera le terreau à partir duquel la femme va se construire et construire sa perception de la sexualité.

Mais n’allez pas croire qu’une parole libérée sur le sujet entraînera naturellement un rapport sain à la sexualité. Une femme élevée dans une atmosphère où l’on aura parlé trop librement de sexualité à son goût et pour sa sensibilité pourra en développer un rejet.

Aussi, en plus de son héritage familial, la femme doit porter son héritage culturel.

Selon son lieu de naissance, sa condition sociale, sa religion, une femme n’aura pas la même vision de la sexualité en général, et de sa sexualité en particulier.

C’est pour cela que , même si ça n’est pas le type d’accompagnement auquel on peut penser de prime abord lorsque l’on parle de troubles de la sexualité, la Psychogénéalogie peut proposer un éclairage et des outils pertinents permettant de comprendre, et parfois de déconstruire des mythes familiaux dans lesquels la cliente aura pu s’embourber.

Le poids du regard que l’on porte sur soi et sur son corps

Hypnose Villefranche Belleville Mâcon
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Quand on parle de trouble de la sexualité, il est extrêmement rare qu’on ne parle pas de relation au corps.

Je ne compte plus le nombre de femmes m’ayant confié n’accepter avoir une relation sexuelle qu’a la condition d’être dans le noir complet.

Certaines refusent que leur partenaire voit leur corps.

D’autres évitent soigneusement leur reflet dans le miroir. 

Les causes de cette difficulté, voire cette impossibilité, d’accepter son corps tel qu’il est, et donc de le penser désirable aux yeux de l’autre, sont nombreuses.

Parmi elles, des problèmes de poids, de relation à la nourriture et à son corps. Mais n’allez pas croire que seules les femmes en « surpoids » ou se définissant comme tel, soient les seules à chercher à se cacher. Toutes celles souffrant de dysmorphophobie peuvent se retrouver confrontées à des troubles sexuels.

La grossesse et le post partum peuvent aussi être sources de difficultés. Durant la grossesse, la femme peut craindre que la pénétration puisse être mauvaise pour son bébé. Une autre verra son corps comme un temple sacré qui ne saurait être dédié à autre chose qu’à la création d’un être humain. Une troisième pourra souffrir de maux de grossesse, voir d’un rejet de son corps en transformation.

Une fois le bébé né, les choses ne vont pas forcément vers l’amélioration. La fatigue, la chute des hormones, les possibles séquelles de l’accouchement (physiques et/ou mentales), un surinvestissement de sa maternité toute nouvelle peuvent parfois empêcher la femme d’envisager la reprise d’une vie sexuelle avant plusieurs mois, voire plusieurs année.

Mais, à l’autre extrémité du spectre, on peut aussi retrouver des femmes qui se forcent à reprendre une vie sexuelle très vite après leur accouchement. Non par envie, mais parce qu’elles considèrent qu’elles doivent satisfaire les « besoins » de leur conjoint.

Encore trop souvent, on peut entendre un membre du corps médical, une copine, voire une mère ou une belle mère dire à une nouvelle maman « Fais attention à ton mari ! » « Il a des besoins lui aussi… » « Faudrait pas qu’il aille voir ailleurs ! » « Je vous ai fait le point du mari, vous verrez il sera content ! » « Je vous prescrit une contraception que vous pourrez prendre après l’accouchement, comme ça vous pourrez à nouveau avoir des rapports au plus tard un mois après »… Autant de petites phrases qui alourdissent le poids de la sexualité sur la nouvelle accouchée.

Et bien entendu, parmi les problématiques de rapport au corps, il y a les traumas dû aux agressions sexuelles. Une sensation de dégoût, de saleté que ressentent la plupart des victimes. Leur corps leur inspire de la honte, les répugne.

Pour toutes ces femmes, un accompagnement sera sans doute indispensable pour pouvoir retrouver le chemin du mieux-être, de la reconstruction.

Un travail de reconnexion à leur corps devra être entrepris afin de leur permettre de l’investir de nouveau, de l’aimer et de le laisser être aimer.

Le poids de la charge mentale et sexuelle

Hypnose Villefranche Belleville Macon
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Et puis, il y a celles dont la libido c’est gentiment fait la malle, petit à petit.

Majorité silencieuse, qui pense en son fort intérieur que c’est bien normal, qu’au fil des années, le désir s’émousse, pour leur compagnon comme pour elle.

Lorsqu’une femme exprime cela en consultation, je l’interroge sur la répartition des rôles à la maison… La fameuse charge mentale qui grignote leur temps, leur énergie. Qui fait que le soir, elles n’ont qu’une envie, celle d’aller se coucher, tenter de retrouver des forces pour affronter le lendemain.

Mais cela est souvent plus pernicieux. Car ces femmes qui s’épuisent entre leur rôle de professionnelle, de mère, de campagne, de fille, d’amie, se voient souvent reprocher par leur conjoint leur manque d’entrain pour la bagatelle. 

En plus de cocher toutes les cases le jour, elles doivent cocher avec brio celle de l’alcôve. Être une amante experte mais pas trop, toujours parfaitement apprêtée, et enjouée.

Et peu importe sa fatigue, sa nature cyclique, ses baisses ou pics d’hormones. La société dans laquelle nous vivons, majoritairement organisée par et pour les hommes, demande aux femmes de nier leur nature profonde et de rentrer dans un moule linéaire.

Le poids de la charge de la contraception

Hypnose Villefranche Belleville Macon
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Je terminerai en évoquant le poids de la charge de la contraception, qui est encore trop souvent à la charge des femmes.

Pilule, implant, stérilet hormonal ou cuivre, patch, diaphragme, le choix est vaste. Pourtant, trop de femmes souffrent d’une contraception non adaptée. Risque d’oubli, douleurs de ventre, maux de tête,​ règles hémorragiques, aménorrhée, douleur 15 jours par mois (sur un cycle moyen de 28 jours c’est long!)

Mais, malgré ces “désagréments”  parfois extrêmement handicapants, aucune autre solution n’est envisageable. 

Le préservatif contraignant est parfois refusé par le partenaire. Les quelques courageux qui se frottent à la vasectomie doivent en amont se soumettre à un parcours du combattant. Et ne parlons pas de la pilule masculine, aussi connue et invisible que le Yéti ! 

Comme me le disait résemment une sage-femme avec laquelle je travaille “comment la libido peut-elle être épanouie quand la contraception est subie?”

 

J’espère que cette présentation succincte des problématiques féminines autour de la sexualité (bien évidemment, chacune des pistes abordées pourrait faire l’objet d’un article individuel)  aura pu vous éclairer, vous apporter u​ne vision différente de ce que vous vivez peut-être.

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes accompagnements, c’est par ici.

 

Prenez soin de vous, Alexandra.




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